Le royaume des ombres Art et spectralité dans l’Esthétique de Hegel
DOI:
https://doi.org/10.47456/rf.v1i17.17069Resumo
Est-il possible de dire que l’art est mort? Est-il encore possible de le dire alors que pour le Savoir Absolu, pour autant qu’il en reste quelque chose, sonne le glas ? Littéralement parlant, Hegel n’a jamais prononcé ce constat de mort, bien que le motif de la mort de l’art se soit constamment immiscé dans une idéologie de la fin, qui s’est présentée comme un diagnostic sur l’Occident. Un diagnostic formulé dans les termes d’une description d’un déclin accompli, dont il fallait reconnaître les signes, ou bien, au contraire et par optimisme, d’un signe qui a scellé une époque révolue, en manifestant ainsi sa vérité. Au pire, associer le thème de la mort de l’art à l’esthétique de Hegel est devenu un locus communis conservateur, au nom d’un sens de l’art qui serait allé se perdre dans la crise de notre temps. Au mieux, il est devenu une occasion pour réfléchir sur le statut incertain de l’art aujourd’hui et sur les disciplines qui se sont légitimé comme autant de savoirs sur l’art, au nom d’un discours qui se veut scientifique, in primis l’histoire de l’art aussi bien que, plus récemment, la sémiologie, dont le trajet, d’ailleurs heureux, est désormais achevé. [...]
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