LE CORPS MALADE DE LA VILLE. LES SOCIALISTES ANGLAIS ET FRANÇAIS ET LA CRISE URBAINE DU PREMIER XIXE SIÈCLE
Resumo
Les socialistes n'ont pas, loin de là, le monopole d'un discours critique sur la ville du premier XIXe siècle : leurs écrits, leurs jugements sont contemporains des descriptions de Villermé ou de Tocqueville, des romans de Dickens ou de Balzac. La ville, monstre social, qui alimente tous les fantasmes du XIXe siècle, est souvent plus un décor, un fond de scène que l'objet même du discours. La question est sociale, politique, démographique ; elle n'est finalement que rarement urbaine. La problématique du baron de Gérando est celle de la "bienfaisance", Adolphe Blanqui s'intéresse aux "classes ouvrières", Villermé à "l'État physique et moral des ouvriers" ; de même, les philanthropes londoniens n'envisagent que fort rarement la ville autrement que comme le lieu de la détresse populaire. Les socialistes s'inscrivent donc dans un large débat marqué par la prégnance du discours philanthropique.
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