VÉNUS ET LES PROTOZOAIRES : REPRÉSENTATIONS DE LA GÉNÉRATION SPONTANÉE DANS LA LITTÉRATURE DU XIXE SIÈCLE

Autores

  • Juliett Azoulai Université Paris Est

Resumo

En avril 1864, Louis Pasteur lors d’une grande conférence en Sorbonne clôt un débat qui l’oppose depuis cinq années au savant rouennais Félix-Archimède Pouchet, sur la question de la génération spontanée. Félix-Archimède Pouchet affirmait en effet dans son traité intitulé L’Hérétogénie la possibilité de produire en laboratoire le développement de micro-organismes « dénué[s] de parents, et dont tous les éléments [...] ont été tirés de la matière ambiante. Pasteur triomphera de son adversaire, en réussissant à convaincre l’académie des Sciences, mais aussi le grand public, que le protocole expérimental de Pouchet est défaillant, et que celui qui se targue de produire des générations spontanées introduit à son insu dans ses cultures des germes extérieurs responsables de l’apparition du vivant. La conférence de 1864 s’adresse à un public large, et constitue un enjeu stratégique important pour Pasteur qui prétend marquer durablement l’histoire des sciences en portant « un coup mortel» à une doctrine millénaire, sans cesse renaissante. Toutes les ressources de la rhétorique sont donc convoquées pour discréditer son adversaire ; l’une des tactiques utilisées plus particulièrement consiste à dénoncer une étrange collusion entre science et imagination, chez les tenants de la génération spontanée.

 

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Biografia do Autor

Juliett Azoulai, Université Paris Est

Departamento de História

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Publicado

20-01-2016